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Cap sur les 100 000 ha de sorgho en 2020

En 2020, les agriculteurs sont 61 % à vouloir maintenir leur surface de sorgho stable et 18 % à l’augmenter. © Philippe Montigny/Filimages

Arvalis organisait la réunion annuelle de la filière sorgho, le 24 janvier, à Baziège, en Haute-Garonne. Avec plus de 85 000 ha semés en 2019, cette production n’a jamais connu un tel succès.

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« Depuis trois ans, les surfaces en sorgho sont en nette progression en France et nous souhaitons que cela perdure », confie Yvon Parayre, agriculteur en charge de la commission sorgho chez Arvalis. Elles enregistrent une progression de 54 % sur quatre ans, pour totaliser, en 2019, 85 400 ha cultivés et une collecte qui devrait atteindre 280 000 t. Selon Jean-Luc Verdier, responsable des activités sorgho chez Arvalis, la filière espère atteindre les 100 000 ha en 2020. Seule difficulté, les semences, en vente depuis le mois d’août, n’ont pas suivi la demande et semblent difficiles à trouver.

Yannick Carel (au micro), du pôle économie et systèmes de production d’Arvalis, et Jean-Luc Verdier, responsable des activités sorgho, ont animé la réunion qui a réuni une cinquantaine de personnes. © Florence Jacquemoud

Allonger les rotations

Une enquête, menée par Margaux Canis, étudiante à l’école d’ingénieurs de Purpan à Toulouse, auprès de 107 producteurs, montre que 35 % choisissent de cultiver du sorgho pour allonger leurs rotations et que 22 % apprécient ses besoins en eau limités. Pour 26 %, le désherbage est cependant un problème, ainsi que le fait d’être un mauvais précédent pour le blé. En revanche, les ravageurs ne sont pas trop contraignants.

Le conseil du distributeur, premier critère de choix

Selon le rendement, environ 7 t/ha, la marge brute hors prime varie de 480 à 630 €/ha. En 2020, les agriculteurs sont 61 % à vouloir maintenir leur surface de sorgho stable et 18 % à l’augmenter. Ils soulignent aussi, à 55 %, le rôle important des distributeurs, premiers prescripteurs pour le choix des variétés.

Avancer les dates de semis ?

Enfin, Arvalis, qui mène des essais sur 28 variétés très précoces à très tardives, a montré que toutes étaient globalement récoltées à moins de 20 % d’humidité, et beaucoup à moins de 18 %, ce qui fait baisser les frais de séchage. En revanche, les rendements n’ont pas été au maximum en 2019, notamment à cause du stress hydrique en deuxième partie de cycle. Pour favoriser la précocité des dates de semis, l’Institut va travailler sur la tolérance des variétés aux températures froides.

Florence Jacquemoud

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